« Aider ceux qui sont à la recherche d’activités et qui ne peuvent en trouver » - Maria Montessori
L’INTÉRÊT DE FAIRE DES ACTIVITÉS
- Faire des activités est un besoin fondamental qui permet d'avoir des buts au quotidien. Pourquoi est-ce que j'aurais envie de me doucher si je n'ai rien à faire dans ma journée
- Faire des activités contribue au sentiment d'identité. Jouer un rôle social est un besoin humain. Cela contribue au fait de se sentir utile. Si tout le monde fait à ma place, je ne sers plus à rien!
- Faire des activités permet de diminuer le risque de dépression
LES QUATRE RÈGLES A RESPECTER POUR PROPOSER UNE ACTIVITÉ ADAPTÉE
Favoriser l’indépendance c’est montrer à la personne que l’on a confiance en elle et en ses capacités.
Même si cela peut nous apparaitre comme plus rapide, l’objectif n’est pas de faire les choses à la place de la personne. A force de faire à sa place, vous lui retirez la possibilité de maintenir certaines capacités ou d’en apprendre de nouvelle.
Positionnez-vous plutôt en facilitateur, préparez l’environnement en amont, cherchez parmi ses capacités préservées ce qu’elle peut encore faire, permettez-lui de faire les choses par elle-même.
Une activité qui a du sens
Proposer une activité qui a du sens nécessite de s’intéresser à la personne accompagnée, de la connaitre et de découvrir ce qui est important pour elle. Une activité qui a du sens est une activité qui n’a pas comme unique but de l’occuper. On veut que la personne obtienne un résultat à son action, qu’elle y trouve une utilité.
Une activité qui offre le sentiment de contrôle
Il est important de prendre compte que chaque interaction que l’on a avec la personne accompagnée lui offre une opportunité de faire un choix. Même si vous ne proposez pas un éventail de choix larges, cela procurera à la personne le sentiment d’être actrice dans les décisions qui concernent sa vie quotidienne.
Une activité dans un environnement adapté
Ne pas faire à la place de la personne ne signifie pas ne rien faire pour l’aider. « Aide-moi à faire seul » doit être le principe qui nous guide le plus lorsque l’on accompagne une personne ayant des difficultés cognitives. Nous sommes là pour mettre à sa disposition tout ce dont elle aura besoin pour accomplir son objectif.
Comment mettre cela en pratique ?
- Toujours se baser sur ce que l’on a réellement observé : la personne est-elle incapable de faire cela ou est-ce moi qui suis persuadé(e) qu’elle n’en est pas capable ? Peut-être qu’elle pourrait participer à réaliser des tâches de la vie quotidienne auxquelles vous n’aviez pas pensé.
- Si je propose à une personne qui n’a aucun intérêt pour l’art ou les loisirs créatifs, de dessiner et que j’observe une absence de concentration, de l’agitation, de la déambulation, cela est-il dû à la maladie ou à une mauvaise proposition d’activité ?
- Proposer systématiquement deux choix minimum à la personne. Vous verrez qu’elle sera en capacité de choisir. Si vraiment ses capacités ne lui permettent pas de choisir, est-il possible tout de même lui proposer un choix unique en lui laissant la place de choisir de le faire ou non
- Elle ne parvient pas à réaliser quelque chose qui pourtant avant lui plaisait beaucoup, comment est-ce que je pourrais mieux organiser l’environnement pour qu’elle y parvienne ?