La méthode Montessori au service de la prise en charge physique
La plus grande source de découragement réside dans la conviction qu’une personne est incapable de faire quelque chose.
- Maria Montessori -
CHUTES ET RISQUE DE CHUTE CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE
« En 2008, au Québec, près de 4 % des personnes âgées de 65 ans et plus ont été victimes au cours des douze derniers mois d’une blessure causée par une chute assez grave pour limiter leurs activités courantes, ce qui représente environ 40 000 personnes » (source : Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux).
On considère que « chaque année, près de 1 400 chutes conduisant à l’hospitalisation surviennent chez des résidents des CHSLD du Québec ». (Institut national de santé public du Québec).
Il existe de nombreux facteurs de risques de chutes. Ces facteurs concernent la personne elle- même dont notamment son état de santé, ses habitudes et comportement ; et des causes extérieures comme son environnement, les médicaments.
LA CONTENTION EST LE MOYEN LE PLUS UTILISÉ POUR DIMINUER LES CHUTES
Qu’est ce qu’une contention ?
La contention est un procédé thérapeutique permettant d’immobiliser un membre ou de protéger un malade agité. Ainsi cette contention peut être physique, chimique (par prise médicamenteuse) ou architecturale (lieu dans lequel les sorties ne sont pas accessibles par exemple).
La contention physique, dite passive, se caractérise par l'utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtements qui empêchent ou limitent les capacités de mobilisation volontaire de tout ou d'une partie du corps dans le seul but d'obtenir de la sécurité pour une personne qui présente un comportement estimé dangereux ou mal adapté.
La contention, quel type d’acte médical ?
La contention est un acte médical voué à être utilisé à court terme, en dernier recours, et uniquement en cas d’échec des autres alternatives d’accompagnements.
Quels sont les risques de la contention ?
Utiliser la contention peut :
• Restreindre le pouvoir d’autodétermination de l’individu
• Augmenter son degré de dépendance
• Occasionner des pertes fonctionnelles
• Augmenter le risque de chute et notamment le risque de chute grave
• Majorer le risque d’infection et de nécroses
• Restreindre la récupération de la marche
• Favoriser l’apparition d’un syndrome d’immobilisation
• Avoir des conséquences psychologiques notamment induites par la perte de l’autonomie
QU’EST CE QUI EST RECOMMANDÉ ?
On retrouve dans les préconisations actuelles pour faire face au risque de chutes, qu’il faudrait, en première intention, utiliser « les thérapeutiques non médicamenteuses qui nécessitent une prise en charge globale centrée sur les capacités fonctionnelles pour la mobilité favorisant une meilleure qualité de vie dans les troubles du comportement de la maladie d’Alzheimer ».
Que peut nous apporter la méthode Montessori ?
Les chutes à répétition peuvent être expliqués par de nombreux facteurs sur lesquels nous pouvons agir : Orientation, audition et vision, mobilité, médication, environnement mal adapté, etc.
Pour cela, il faut mener un travail d’enquête afin de comprendre pourquoi ces chutes se produisent.
Centrer vous sur ce qui vit la personne, avant, pendant et après sa chute. Quelles sont ses capacités préservées ? Sur quoi pouvons nous nous appuyer pour diminuer le risque de chute ? Comment pouvons nous faciliter ses déplacements tout en la laissant faire par elle même le plus possible ?